Comment se protéger des fake news?

88% des Français pensent qu'il y a de plus en plus de fake news sur Internet et les réseaux sociaux...

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Comment se protéger des fake news?

Début 2021, 39% des Français déclaraient ainsi avoir moins confiance dans les médias depuis la crise sanitaire. © Académie WS - academiews.fr

COMMENT SE PROTÉGER DES FAKE NEWS

Bonjour à toi !

Et bienvenue dans cet article, dans lequel nous allons voir ensemble comment se protéger et protéger son entreprise des fake news !

Je me présente, je m'appelle Samih, je suis Community Manager en Freelance, et c'est moi qui vais te donner mes astuces pour créer et gérer tes pages professionnelles sur les réseaux sociaux.

Tu peux venir me suivre sur mes propres comptes pour : obtenir plus d'astuces, mais aussi pour me poser toutes les questions que tu souhaites à la fin de ce cours : je réponds à tout le monde !

Pour te mettre dans le contexte de ce module, on a créé ensemble les pages professionnelles de l'entreprise  CandiesbyCandy dans nos précédent s modules. Cette entreprise vend et commercialise des bonbons et dans cet article nous allons continuer de prendre cette entreprise comme exemple afin que ce soit plus parlant pour toi. Candy, la créatrice, nous a engagé pour gérer sa présence en ligne. Et quelques mois après la publication de ses pages, des premiers clients arrivent, des premiers haters aussi.

Tout au long de cet article, je vais utiliser le terme de 'Hater' alors laissez-moi vous le définir.

Ce terme peut littéralement se traduire par Haisseur, ou rageux en français et c'est ceux qui en raison d'un conflit d'opinion ou parce qu'ils détestent quelqu'un ou quelque chose, comme une marque ou une entreprise vont passer leur temps à dénigrer des contenus, des célébrités des émissions etc. La plupart du temps sur les réseaux sociaux.

Certains mouvements 'hater' peuvent même prendre des aspects politiques. C'est le cas par exemple des Sleeping Giants ( « Les Géants endormis » ) qui sont un collectif de militants agissant sur les réseaux sociaux dont l'objectif est la lutte « contre le financement des discours de haine » sur Internet et dans les médias.

Leur mode d'action est d'interpeller publiquement sur les réseaux sociaux les annonceurs dont les publicités apparaissent dans des médias considérés comme d'extrême droite ou dans des émissions relayant des discours jugés racistes ou sexistes.

Par exemple, en octobre 2019, l'antenne française interpelle la société Ferrero, qui retire l'émission Zemmour & Naulleau de la liste de diffusion des publicités Nutella.

Que vous soyez d'accord ou non avec de groupe de militants, ce qui est intéressant avec les sleepoing Giants c'est qu'en publiant des commentaires très négatif sur les réseaux sociaux en ciblant des marques ou autres, ils parviennent à faire pression sur les cibles visées en ayant un comportement totalement hater. Ici, l'action va donc plus loin, car leur motivation est poussée par une détermination politique engagée. Des haters politisés, intéressant hein :)

Sensibilisation aux fausses informations

Mais déjà, de base, c'est quoi une Fake News ? En français, on dit couramment “infox” , et en gros, ce sont des nouvelles mensongères diffusées dans le but de manipuler ou de tromper le public. Les médias, la presse classique ou audiovisuelle sont soumis aux règles de déontologie (elles doivent faire des recherches avant de diffuser une information).

Mais, le problème sur Internet, c'est que tout le monde peut créer de l'information anonymement, instantanément, et c'est donc beaucoup plus propice à devenir viral.Pour te donner un exemple, on a tous récemment entendus des rumeurs sur le fait que les réseaux de téléphonie 5 G propageraient le covid-19.  

Dans le cadre d'une entreprise, cela peut prendre plusieurs sens :

  • Vous repartagez un contenu qui était une fake news ; les clients ont confiance en vous et donc confiance en ce contenu, puis par la suite apprennent qu'il s'agissait en fait d'une fake news. Conséquence de quoi, vos clients n'ont plus confiance en votre marque.
  • Ou encore un concurrent qui partagerait de fausses informations sur vous dans le but de vous discréditer.
  • Imaginez encore un client “mécontent” qui raconterait de fausses informations vous concernant pour empêcher vos potentiels clients d'acheter chez vous …

Alors, évidemment, si une fake news vous concerne vous ou votre entreprise, c'est important de réagir rapidement avant que l'information ne devienne virale. Il est important de démentir vite, car ne pas démentir, finalement, c'est accepter l'atteinte à sa réputation.

Mais c'est également à toi de faire le travail journalistique en amont autour des informations que tu trouves sur Internet avant de repartager des contenus qui te paraissent “pertinents” pour tes cibles.

Dans les deux cas, ta réputation sur Internet en dépend. Si tu partages de mauvaises infos, alors on n'aura plus confiance en vous. Si vous ne démentez pas les rumeurs autour de vous et que vous ne communiquez pas en conséquence, alors on n'aura plus confiance en vous.

Le but, c'est donc simplement d'être vu comme une marque bienfaisante et préserver votre réputation !

Le sensationnalisme et la désinformation bénéficient d'une visibilité record et très lucrative.

Pour faire simple, les réseaux sociaux augmentent la visibilité des simples nouvelles grâce à plusieurs biais.

Les algorithmes nous proposent du contenu dans lequel on se reconnaît, desquels nos valeurs sont similaires.

En partant de ces points-là, il est facile pour nous d'accorder notre confiance à notre entourage et aux influenceurs que l'on suit. Une personne qui est dubitative, complotiste, suivra des influenceurs qui divulguent des messages dans lesquels elle se retrouve.

L'exemple le plus récent qui me vient en tête, c'est celui du vaccin contre le COVID19. Admettons qu'on a un influenceur A , qui est complotiste et ne croit pas aux valeurs de l'état, et donc anti-vaccin. Sa communauté A se reconnaît en lui, de part des valeurs similaires, et sera donc plus à même de repartager le contenu “antivax” qu'il divulgue ; qui permettra à la communauté A de s'agrandir, car chacune des personnes qui aura repartagé son contenu deviendra ambassadeur de la communauté A.

Ensuite, on a un influenceur B , qui n'est pas suivi par la communauté A, qui divulgue du contenu pro-vaccin. Sa communauté B sera donc en accord avec ses valeurs et repartagera son contenu, ce qui fera grandir sa communauté.

En fait, l'information n'a jamais été si rapide à se transférer. En tant qu'utilisateur lambda, il est possible que vous soyez connecté avec des personnes de la communauté A, et des personnes de la communauté B.

Par conséquent, vous devez défiler du contenu 'provax' et du contenu 'antivax'. Et il y a tellement d'informations dans votre fil d'actualité que cela vous empêche de traiter chacune d'entre elle pour vérifier ou non une information. Par conséquent, vous allez adhérer à la communauté A ou B en fonction de vos croyances, ou en fonction de celle que vous voyez le plus passer. Pourtant, vous n'aurez vérifié ni l'une, ni l'autre.

Dans le cadre de notre entreprise, c'est à double tranchant. Chaque client peut-être un influenceur pour notre entreprise s'il la repartage sur les réseaux. Mais chaque client peut également être un porteur de fake news s'il est proche d'un “hater” ou s'il n'a pas été satisfait de sa prestation, et il fermera donc les portes à son réseau l'accès aux prestations de votre entreprise.

En plus de parfaire notre communication, il faut donc porter une grande attention à notre e-réputation et créer une communauté A, en répondant aux accusations de la communauté B pour éviter qu'elle ne grandisse.

En parlant de e-réputation ? Savez-vous de quoi il s'agit ?

L'e-réputation se traduit par l'image renvoyée ou subie sur Internet d'une entreprise, d'une marque, d'un particulier ou d'un produit sur les différents vecteurs comme : les moteurs de recherche, les plateformes d'avis, les réseaux sociaux, le bouche à oreille numérique etc

Comprenez-vous maintenant le lien entre e-réputation et fake news? Pour préserver votre réputation sur Internet, nous allons voir ensemble dans les prochaines vidéos comment détecter ces fake news !

Comment détecter une fake news ?

Pour reconnaître une fake news (ceci n'est pas donné à tout le monde), il va falloir faire quelques recherches :

  • Observer les détails :  le titre, les dates, la structure du site… Dans les fake news, le titre est souvent accrocheur, peut être écrit en majuscules, avec des points d'exclamation. Si l'article ne mentionne pas de dates ou de lieux précis, il y a de quoi douter.
  • Vérifier qu'il s'agit d'une source fiable: on peut s'assurer de la crédibilité d'un site Internet par sa réputation. Certains publient des articles parodiques comme Le Gorafi ou nord Presse. En cas de doute, l'outil Décodex du Monde permet de vérifier la fiabilité d'une source d'information.
  • Varier les sources d'information :  en consultant d'autres articles sur le même sujet, on peut comparer et croiser les données. Si une même information est évoquée à plusieurs endroits, en citant les mêmes sources, il est plus probable qu'elle soit vraie.

Quel est le processus de propagation d'une fake news ?

Pour faire simple, les créateurs de fake news savent jouer des réseaux sociaux et de leurs codes pour les envahir. Dans le cadre de la campagne COVID , par exemple, il suffisait d'une blouse blanche, des noms latins, une étude dans une autre langue en guise de “preuve”, une musique angoissante, et ça fonctionne sur les personnes qui n'iront pas chercher plus loin.

Saviez par exemple rien qu'en 2019,  45,5 millions de tweets ont relayé ou commenté une fausse information. Un chiffre colossal n'est-ce pas ?

L'humain a horreur des questions sans réponse, alors l'émotion prend souvent le dessus sur la raison. Quand on cherche à comprendre quelque chose, Internet offre rapidement des réponses à tout. Et, on a tendance à chercher la réponse qui va conforter notre intuition !

Avez déjà tapé “coiffeur A - avis” sur Google pour en savoir plus ? Pour être sûr que vous alliez avoir un beau résultat au niveau de votre coupe ? , c'est pareil, et ça marche pour toutes les marques que vous ne connaissez pas et dont vous n'avez pas confiance.

Saviez-vous par ailleurs que 87 % des Français lisent les avis clients avant de prendre une décision d'achat ?

SI l'on revient sur notre boutique, et bien, avant d'acheter ces bonbons, un utilisateur lambda ira taper “Candies by Candy avis” sur Google pour savoir s'il peut commander sans se faire avoir.

C'est donc en ce sens qu'il est primordiale de soigner votre e-réputation sur internet.

Comment décrypter un contenu ?

Je ne sais pas si vous le savez, ou si vous l'avez compris, mais tout le contenu que vous trouvez sur Internet n'est pas forcément vraie. (Ça fait quand même un moment que je vous le répète ! ) Lorsque vous avez un doute, vous pouvez analyser et décrypter le contenu afin de vérifier s'il est fiable ou non.

Alors comment vérifier un contenu image ou vidéos sur internet ? On veut des réponses !

  • Dans un premier temps, on va privilégier les sources d'informations reconnues  (ministères, revues scientifiques, ONG…) .
  • Elles se repèrent avec des urls telles que .gouv.fr, .org, .asso.fr. Les blogs et sites personnels seront à regarder avec plus de vigilance.
  • Et c'est ce que j'expliquais avant : si vous faites partie de la communauté de l'influenceur A, que l'état nous manipule, alors vous remettrez tout en question, et vous vous direz probablement que je suis là pour vous manipuler, divulguer un message et pour vous donner de fausses informations 😅

Qui est fake news ? Qui ne l'est pas ? Telle est la question !

Pour Décrypter une image et la re-contextualiser, des outils ont été créés, par exemple les moteurs de recherche d'images inversées comme Google images ou Tineye.com , pour vérifier qu'une image n'est pas détournée.

Dans le cas de Google, c'est assez simple, on a juste à y glisser une image, et il va effectuer une recherche pour récupérer toutes les images qui sont similaires. Dans le cas où l'image aura été utilisé de manière différente, pour des sites différents, et bien c'est qu'il s'agira très probablement d'une fake news ! C'est également comme cela que l'on repère les faux profils par exemple !

Pour les vidéos, nous pouvons également utiliser l'extension InVID/We Verify , codéveloppée par l'AFP (Agence France Presse) (les rois du fact checking ). Cette extension permet notamment de découper une vidéo en une série d'imagettes. À partir de ces dernières, il est possible d'effectuer une recherche inversée simultanée sur plusieurs moteurs de recherche, encore une fois, comme pour les photos, il s'agit de demander à un moteur de recherche s'il a déjà référencé cette image extraite de la vidéo.

Comment Appliquer le fact-checking journalistique ?

Mais c'est quoi le fact-checking ?

Le terme anglais fact-checking, littéralement « vérification des faits », désigne un mode de traitement journalistique, consistant à vérifier de manière systématique des affirmations de responsables politiques ou des éléments du débat public.

D'après l'AFP (qu'on présente plus, mais que je vais tout de même vous présenter là)C'est l'agence France-Presse qui est une agence de presse mondiale et généraliste d'origine française chargée de collecter, vérifier, recouper et diffuser l'information, sous une forme neutre, fiable et utilisable directement par tous types de médias ainsi qu'auprès des grandes entreprises et administrations.

En gros, ce sont eux qui sont engagés par Facebook pour vérifier les contenus signalés comme douteux. Facebook met à disposition de l'AFP une base de données d'articles, de photos et de vidéos mise à jour en permanence. Celle-ci est constituée de contenus jugés douteux par les internautes (via un signalement à Facebook ou un commentaire sous une publication).

C'est bon à savoir, mais si le contenu est jugé “faux”, Facebook ne supprime PAS le contenu (pour des questions de droits d'expression), mais réduit considérablement sa portée et la portée de la page qui publie le contenu.

D'après eux, leur technique pour fast-checker se constitue de plusieurs étapes :

  • 1 - Dans un premier temps, il faut  remonter à la source (en faisant par exemple une inversion d'image comme expliqué juste avant, pour savoir tout simplement la source de l'image ou de l'information, ou encore qui a été le premier à le ou la publier !
  • 2- Ils vont ensuite confronter plusieurs sources (avec par exemple les commentaires de l'article ou du post, car souvent les internautes ont des informations différentes.
  • 3 - Ils vont dans un troisième consulter des sources fiables qui disposent de journalistes spécialisés dans des thèmes précis comme la médecine, les animaux qui sont aussi pro-linguistiques, qui maitrisent plusieurs langues comme l'allemand etc .
  • 4 - Ils cherchent également à contacter l'auteur du média en question.
  • 5 - Et enfin, en dehors d'internet, quand ces moyens ne suffissent pas, ils peuvent se déplacer eux-mêmes sur place pour contrebalancer une information qui a été prouvée comme fausseToutes ces informations sont issues d'un article issu de l'AFP que vous retrouverez juste ici : AFP .

Prenons, par exemple, les événements qui ont eu lieu début décembre 2018,.

Des photos de véhicules dégradés ou détruits à Paris lors d'une manifestation de "gilets jaunes" ont circulé abondamment sur les réseaux sociaux.

Certains d'entre eux avaient été photographiés sans plaque d'immatriculation : pour de nombreux internautes, ils avaient été "sortis des fourrières" et disposés dans les rues de la capitale par les autorités pour mettre en scène des destructions. Pour autant, ils ont retrouvé - après plusieurs heures de recherche - d'autres images prouvant que ces véhicules possédaient bien des plaques minéralogiques avant d'être pris pour cible.”

Encore une fois, attention aux informations consultées sur internet !

En savoir plus

Envie d'en savoir plus sur le sujet? retrouvez l'intégralité de la formation vidéo liée à la thématique 'Développez vos compétences en community management' sur le site de l'Académie WS !

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